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Met Barran
31 janvier 2015

Pictotements musicaux

Il n'est de contrebasse qui ne soit un corps à prendre.

Le tambour aime qu'on lui tamponne la couenne.

Mon manche diatonique se contrefiche de ce que fait mon manche chromatique, et moi je tourne comme une toupie.

mi  la  ré  sol  si  mi

mi  la  ré  sal  si  fis.

saxo galop piano solo cello gogo.

j'aime la flûte qui fugue avec son bichon au fond du bois.

entre un interprète et son instrument, il y a toujours un petit risque de mésalliance.

quand j'entends le mot harpe je vois la tête d'un Marx derrière des cordes.

la pédale wha-wha se mêla à la marmelade de sons: la répétion avait mal tourné.

à chacun son métier, même si l'on sait que les vaches ne seront pas toujours bien gardées: un compositeur compose, un musicien interprète, un chef dirige, un spectateur écoute et regarde- ou du moins fait ce qu'il peut, il est bien souvent le maillon fragile de la transmission d'Euterpe.

c'est pour l'avoir trop ramené, que mon basson se fit exclure de la bande des becs et anches.

Ma joue joue gauche aimerait s'assoupir sur le violon, hélas! elle n'y parvient pas.

les fausses notes qu'en dire, sinon que ce sont des sortes de raisins aigres pour les oreilles.

Les pupitres s'affaissaient, les diapasons se déglinguaient, les cordes se cassaient, les cuivres s'époumonaient, les bois se tronçonnaient, les auditeurs, en portées mécontentes, se taillaient, le concert du siècle -fin-  était clos. 

le bugle bugle à minuit treize.

qui embouche bien peut souffler loin ou s'étouffer.

c'est après avoir embrassé la jolie mademoiselle Claire qu'on le surnomma clairon.

double croche, comme à la boxe.

en paumant ses lunettes il perdit ses notes.

mes baguettes, Messire, valent bien votre archet.

Du mi au la, il miaula trois fois vraiment électro-acoustiquement.

toutes les lèvres ne sont pas bonnes à l'office des vents.

il est des pupitres qui donnent la migraine à des partitions, pourtant de bonne volonté.

au diable l'avarice, enchaînons les chorus.

la différence entre un épouvantail

dans un jardin et un chef dans son orchestre, c'est que ce dernier meut et s'émeut.

le dictateur au noeud de papillon mit l'harmonie au pain sec et à l'eau.

voir dans la trompette un nez qui s'est fait la malle et fait la belle.

il n'est pas d'orchestre qui ne soit, par ses magistrures assise et debout, une compagnie de timbrés qui vibrent à hue et à dia sur un commandement gestuel.

la dissonance est un plat qui se mange chaud, très chaud, ou alors vive le silence, et ce qu'il a de glacial dans sa promesse de fausse éternité.

tous les instruments ne sont pas nés à la même époque, et non pas toujours étés libres et égaux en droits, et le sont-ils réellement, aujourd'hui, dans une fosse ou sur scène?

ses doigts couraient sur le clavier du piano comme des poussins courant vers la pitance, un hautboïste, avec étonnement, le regarda.

La musique est le seul éclairage de notre chemin, valide de jour comme de nuit.

halte à la cacophonie et allons nous dégourdir les pieds.

Dandy Décibel

xxx

 

 

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