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Met Barran
1 octobre 2008

Fossa et les deux sociétés d'Angers.

Bon gré mal gré, François de Fossa aura connu au cours de sa vie des dizaines et des dizaines de ville. Si dans la correspondance que nous connaissons de lui, il ne les a pas, et loin s'en faut, toutes décrites longuement, il lui a suffi parfois de quels traits physiques ou moraux ou sociologiques pour nous en faire l'esquisse d'un portait. Point toujours aimable, puisqu'il semble que le style de plume de François de Fossa soit plus sévèrement rosse que merveilleusement lyrique. François de Fossa a connu Angers, il y a été en mission. Il parle d'Angers dans plusieurs lettres à son neveu. Nous sommes à la fin du premier quart du XIX° siècle.

"[..] J'habite maintenant le pays [Angers] le plus mauvais de la France, le plus semblable à celui que je me félicitais d'avoir quitté. On y fait parade de catholicisme et l'on y méconaît la charité chrétienne. Les passions haineuses s'y montrent dans toute leur difformité, surtout dans ce que l'on appelle la Ière Société, où l'on est admis avec peine et accueilli avec froideur, lorsque'on n'y ait pas accompagné de plusieurs quartiers de noblesse, pour n'y trouver que l'ennui et le dégoût. La 2ème Société, composée de gens très respectables et fort propriétaires offriraient bien plus d'agrémens, mais comme il est érigé en principe qu'on ne peut trouver chez les roturiers ni religion, ni bonnes moeurs, ni royalisme, malheur à celui qui oserait s'encanailler,  il serait aussitôt dénoncé, et la calomnie pourrait bientôt être suivie de dénonciation. Aussi je vi à peu près seul: je vois que le général et une respectable famille amériquaine que la médisance ne saurait atteindre. J'y retrouve les moeurs patriarchales, la franchise aimable du nouveau monde. Ajoute à cela quelques promenades sur le dos de mon jeune cheval espagnol dont je fais l"éducation, est tu as la mesure de mon bonheur. C'est ainsi comme dit Mme Staël, "que j'ajoute les jours aux jours, et cela fait un an, puis deux, puis la vie.[...]"

(Lettre de François de Fossa à son filleul et neveu François Campagne, Angers 24 avril 1825)

Communiqué par "Les Amis de F.d.F. et de sa soeur Thérèse."

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