Littérature d'acharnement

La littérature de libelles, de philippiques et autre pamphlets, qui a eu ses pages, ses âges et ses dents en or s'est, convenons-en, quelque peu ramollie et affadie (et les Guignols de la haute guignolerie n'y changent rien), s'est transformée en littérature d'acharnement, d'hallali et de chasse à courre, et peu importe que la bête à traquer et -raffinement exquis - à terrasser soit un très haut dignitaire du régime ou quelque obscur "palabreur" qui s'imagine leader dans son tonnelet du bout du monde. La littérature d'acharnement ne prétend qu'à une seule chose, et en fait elle ne cherche même pas à faire progresser une idée, une seule chose c'est-à-dire CARTONNER. Plus d'un blog, né sous de charmantes auspices, s'est révélé champ de tir. Si les tireurs gorgés d'ironie, de cynisme, et bien plus grave, d'une méchanceté donneuse de leçons, y sont généralement anonymes, les victimes, elles, y voient leur identité de cibles sociales bien affichée.

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