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Met Barran
24 février 2011

Bestiaire

Mon bestiaire vous paraît de basse-cour ? Que voulez-vous, on a beau faire, on ne s’ampute jamais tout à fait de ses origines. On garde quelque chose des armoiries de sa crèche. L’oie et le cochon sont des proches parents du bœuf et l’âne.

 

On est toujours dans une salle d’attente. Et l’on subit presque toujours le mauvais goût de son papier peint.

 

Je n’écris pas, disait-il, j’éternue des syllabes dont quelques unes en tombant sur ma table y dessinent des mots, puis y roulent des phrases comme l’on roulait, naguère, au moment des pauses des cigarettes.

 

Ce chien qui aboyait à mes basques ne cherchait rien d’autre que récupérer la chaussure que je lui avais, en passant, subrepticement subtilisée.

 

Si la solitude t’offre un verre, avale-le d’un trait  sans le couper avec de l’eau.

 

Seul le bel art de l’escrime prépare à l’esquive, en tous domaines. Pratique-le ou expose-toi au supplice de la tête percée.

 

Dans toute société, déclara-t-il, en caressant le pommeau de sa canne, il y a ceux qui attirent les mouches, ceux qui les chassent et ceux qui les écrasent. La mouche ne peut vivre libre.

 

Agenouillé, on n’a pas la pensée plus alambiquée que couché ou assis. Et debout, philosophe troupier ?

 

Un souci courait dans sa poitrine. Il l’expectora pour en connaître la couleur. Il eut droit, à son étonnement, à un arc-en-ciel complet.

 

Les deux partis : lys slam et lys lame. Ne me dites pas que vous n’êtes pas un petit peu royaliste ?

 

Ne pas confondre : diplomate et diplo-tomate.

 

Une fauvette m’offre de partager son duvet. Elle loge au quatrième étage d’un bouleau.

 

Sursis n’est pas le pluriel de sursaut.

 

Quand, sans rire, sur le parvis de la cathédrale, je lui dis qu’on ne voyait plus les vieux de nos quinze ans, il me regarda, comme si je faisais le pitre. Il n’apprécia pas et fila dans le sanctuaire.

 

Tant de donneurs de leçons ont été glacés par l’oubli, que l’on hésite à ouvrir son bec !

 

Ils péroraient avant. Ils pérorent pendant. Ils péroreront après. Elle, passe. Indifférente aux confitures.

 

Il n’y a plus que deux ou trois esprits baroques qui sèchent en écrivant les larmes avec du papier buvard.

 

Avec une brutalité que je ne lui avais jamais connue, il me casse le sifflet en m’invitant à ne pas l’ennuyer avec cet aphorisme de Gibran Khalil Gibran où ce grand bonhomme laisse entendre que la tortue sait bien plus de choses sur le chemin que le lièvre. Je sors, fort déçu, mais non désespéré et je me rachète un sifflet à la première boutique pour enfants que je rencontre.

 

Souvenir gastronomique : Etre à table, à  Rebirechioulet, avec des carcasses de demoiselles. (Et veiller à ne pas en faire un flan policier).

 

Il est des gens qui ne brochent pas lorsqu’ils entendent le mot de Josep Salvat Papasseit. Moi, j’ai toujours une rose qui éclot à mes lèvres.

 

Le superflu prend plaisir à mettre le nécessaire au piquet.

 

Je suis un auteur d’oracles mais on ne retient jamais les miens parce que la réalité les dément.

 

Je n’entre pas dans la farandole du communautarisme réticulaire.

 

Vite, le code postal de l’ailleurs, sinon ma lettre ne partira pas !

 

Compliment: Tu ne fais pas ton âge! Réponse: Pourquoi crois-tu que je me déguise? Re-compliment: C'est vrai, c'est carnaval!

XXX

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