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Met Barran
16 avril 2011

l'occasion de le faire

N’avez-vous jamais eu le sentiment d’être de trop ? De vous voir infligé le silence accusateur, non de l’indifférence mais du soupçon. Le sentiment que l’on ne vous aime pas pour ce que vous êtes et pour ce que vous n’êtes pas. Vous fondriez comme du beurre si vous n’aviez une ailette de hasard qui vous sauve en vous poussant dans la clandestinité. Rien de mieux que la clandestinité pour observer les autres. Et parfois soutenir l’un ou protéger l’autre. N’avez-vous jamais eu le sentiment d’être de trop, et pourtant de vous savoir utile sinon nécessaire ?

Xxx 

S’il suffisait de changer d’habitude comme d’un coup de serpette on tranche une grappe de raisin de son cep, il n’y a pas de doute la vie ne serait que vin nouveau. Mais voilà, l’habitude nous retient dans le millésimé et le rancio. 

Xxx

Qu’ils nous le disent, une bonne fois pour toutes. La démocratie est mensongère. La pensée n’appartient qu’à une (petite) oligarchie. Ainsi ne s’étonnerait-on pas d’être des perroquets…en quête de belles couleurs pour son plumage.

Xxx 

Le soleil a des serres dont il faut se garder autrement qu'avec des lunettes dites de soleil.

Xxx

J’arrête là la discussion puisque nous ne voulez pas me concéder que le contour d’une forme ovale et plus sensuelle que celle d’un carré ou d’un cercle ?

Xxx 

Ils sont tous pareils, ils promettent. Et pas un vous dira : « Je ne tiendrai pas. »

Xxx

Pas de sel, pas de sucre. Rien qu’une fadasse prose et un ciel faussement roux.

Xxx

Quand je suis arrivé place du Puits des Chaînes, l’Iliade et l’Odyssée se tapaient sur la gueule. Je les ai déparés avec un courage herculéen, en leur demandant de raison garder et de me dire comment ils en étaient arrivés là. Ni l’un ni l’autre ne me répondirent mais me tendirent en partant l’un et l’autre chacun sa carte de visite, où il était imprimé «passez chez Homère, et vous saurez ! »

Xxx

Se planquer dans une vieille faute pour ne pas être reconnu à la première perquisition.

Xxx

On ne jette pas son œil d’un coup. 

Xxx

Chaque saison vaut aussi par ses fruits et ses légumes, pas seulement par les niveaux pluviométriques, les couches d’enneigement, les degrés du soleil, ou las vitesses du vent. Il est utile de se déniaiser et de rejoindre le marché des quatre saisons en sachant quand il est bon de semer ou planter, de cueillir ou ramasser. Des pâtes dans l’assiette tout au long de l’année passe, mais pas des cerises et des pommes.

Xxx

L’absence, dites-moi, cher ami, est-ce un son ou un ton ?

Xxx

Qui aurait pu l’imaginer, un œil s’extrayant de son orbite et puis l’autre, et le premier se mettant à courir et le second à le rattraper dans une course autour de la tête, immobile comme un cep de vigne, on aurait dit, à en juger par la vitesse du manège, qu’une guêpe poursuivait une autre guêpe, pour faire ami-ami ou pour la détruire, ils et elles passaient si vite qu’elles et ils ne remarquaient même pas les cavités. La course effrénée cessa à un moment. Qui de l’œil ou de la guêpe avait, le premier, brandi le drapeau blanc ? Nul ne le saura. Mais ce que le lecteur se doit de savoir c’est que dans chacune des deux cavités roupillait une guêpe et qu’à terre deux yeux pleuraient tout leur soûl de larmes, pour avoir été ainsi exorbités, détrônés. 

Xxx

Cette manie dès que l’on voit traîner deux bouts de bâton de les rapprocher pour former une croix ? 

Xxx

Deux philosophes qui s’étrillent ne sont pas supérieurs en inventeurs de noms d’oiseaux que deux charretiers, ces automobilistes de notre temps.

Xxx

Depuis combien de temps n’es-tu pas allé au bord de la rivière, t’allonger entre les deux saules.

Xxx

Le propre de l’homme, le propre de l’homme…comment veux-tu que je vous dise ce que c’est le propre de l’homme puisque même le rire ne nous est pas proprement propre. 

Xxx

Déguise-toi en parfum et pose-toi sur son cou. Ensuite, attend.

Xxx

La nuit ne nuit pas à qui sait la veiller.

Xxx

On ne comprend pas tout de suite que notre nombril n’est pas tout à fait la première merveille du monde.

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Je lis Wittgenstein dans mon jardin. Giacomo, mon vieux chat, s’approche de moi, lève une patte et miaule. Comme s’il était irrité.  J’ai du lire à voix trop haute et je l’ai dérangé dans sa sieste. J'ai adouci son irritation par deux caresses et j'ai refermé mon Wittgenstein.

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Lu sous la plume de Norbert  Wiener (Cybernétique et Société) :

« A vrai dire, l’artiste, l’écrivain et le savant devraient être mus par un élan créateur si irrésistible que, même si on ne les payait pas pour leur travail, ils accepteraient de payer pour avoir l’occasion de le faire. »

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Eulenspiegel leur dit: "Vous êtes donc de grands fous, puisque vous voulez sans cesse apprendre ce que vous ne savez pas, et qu'auncun de vous ne fait ce qu'il sait." Puis il tourna les talons et s'en alla."

Ainsi se termine le livre "Les aventures de Till Eulenspiegel" dans l'édition Fleuron de 1995 et la traduction de l'allemand par Pierre Jeannet. A noter également la belle couverture de Dominique Babel.

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Choisis ton camp barbouilleur et il n'en est que deux. Ceux qui enlaidissent ce qu'ils ne sont pas et ceux qui enjolivent ce qu'ils croient être. Barbouilleur barbouille mais conscient et à bon escient.

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"...Dormida /Alfonsina/ vestida de mar..." J'ai été très pris par cette complainte chantée par le génial contrebassiste Avishaï Cohen, jeudi soir au Théâtre de la République

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