La voix
Prendre soin, et soigneusement reprendre soin de bien brouiller les pistes, tant de maladroits chasseurs se jettent à tes trousses avec leurs arbalètes entomologiques.
xxx
On a quelquefois de drôles de visions. Celle-ci, toute fraîche, presqu'au saut du lit; elle m'a frappé, je l'ai retenue et je vous invite à la partager. "Monina, la guenon de Picasso en train de z'yeuter chez Apollinaire les Mamelles d'une certaine Tirésias."
xxx
En criant que tu m'aimes pour ce que je suis et non pour ce que tu voudrais que je sois, ne crains-tu pas que le mes média s'emparent de ton propos pour en faire les gros titres des attrape-mouches du soir, ou du matin?
xxx
G. Rhum m'a tiré les oreilles. Je serais, selon lui, très pingre côté optimisme. Ne te laisse pas envahir par les mauvaises herbes. Il n'est pas de paradis qu'artificiel. G. Rhum a peut-être raison de me secouer la face nord de mes neurones en m'invitant à désherber.
xxx
Combien d'arches soutiennent le pont qui mène de l'enfance à l'âge adulte? Et, dites-moi, ensuite combien de tunnels faut-il, traverser avant d'atteindre le port de la Grande Ténèbre? La voix, fidèle au rôle qui lui avait été dévolu, ne moufta mot.
xxx
La Pédant qu'est-ce d'autre qu'un grossier salonard? -Disant cela, il brocardait, manifestement, un certain XVIII°. Vous le croyez vraiment? (Lire cette phrase avec l'accent de celle ou celui qui pense ne pas en avoir.)
xxx
La voix. La voie. Je ne la vois ni ne l'entends. Une fois encore, écrire est peine perdue. Mais, non: La voix trace la voie et la voie ne peut se passer pour être de la "charrue" qui la fait exister, et cette "charrue", c'est la voix. La voix. La voie. J'y suis. C'est terminé. J'ai vu l'une et entendu l'autre. Écrire, peine perdue? Que nenni, mon ami!
xxx