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Met Barran
27 novembre 2011

pigiste

La lumière l'éblouit brutalement. Il entra pour s'en protéger dans la grotte. Il s'assit, releva le bas de ses pantalons. Sur les parois, il dessina des cris à pierre fendre, et des bouteilles à la mer, correctement capsulés, explosives. Il se leva, le bas de ses pantalons toujours relevé, et regarda en direction de l'entrée de la grotte. Qu'allait-il faire? Il n'eut pas le temps de cogiter une quelconque décision. Un grand vent... de ceux qui changent la physionomie d'un lieu et, par exemple, transforment une montagne en milliards de petits confettis blancs... se mit à souffler. Engloutissant la grotte, ses cris et ses bouteilles. Asséchant les mers, la haute et la basse...Et, il se réveilla -il était exactement au troisième top sept heures, et c'était un mardi gras, dans le creux d'une plaine. Il était assis, le bas de ses pantalons relevé -nota un pigiste du "Canard délaqué", sous la dictée du commissaire L'Orange- sur un squelette de cétacé au graphisme sans défaut. Comme dans une pâle imitation de la statue de Bartholdi, il avait une bougie allumée dans sa main droite... "Ne me demandez pas qui je suis, d'où je viens ou ce que je fais ici, ce qui compte, n'est-ce pas, c'est d'être ici." rapporta le pigiste ébloui par ce trait de génie.

[Extrait de L'art vrai du philosopher poussif, par Le Comte de MENDIRAS-THAN]

xxx

 

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