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Met Barran
12 août 2012

Les pieds sont les dieux du culte de la marche.

Les pieds sont les dieux du culte de la marche. Je ne dis pas les dieux de la course qui s'appellent les chaussures. Et à ce culte de la marche, il est difficile, à quelque instant T de son existence d’y couper. Le conseil, sinon le sermon s’abat que vous soyez croyant ou incroyant, où comme le marteau du maître-priseur. Et suit la litanie des : « Marchez ! Vous ne marchez pas assez ? N’oubliez pas de marcher ? Reprenez la marche ? Redoublez la marche? Vous ne marchez plus depuis combien de kilomètres. » Et finalement le vieil homme qui sent que ses pieds en ont ras la casquette grave se rebelle, résiste et propulse un long borborygme qui assied tout net veut dire « Vas-tu enfin  me lâcher les baskets avec ton chapelet des marche, marchons, marchez. »

xxx

Je n’arrive pas à croire que l’on m’ait toujours menti. Je leur faisais, ah! ça oui, confiance, une confiance absolue, une confiance militaire basique…Une fois ou deux, mais jamais plus, ballotté par une bourrasque  de coups de blues, j’ai vacillé entre la loyauté et la trahison... Mais, je n’ai pas trahi et j’ai renouvelé, ma conscience lavée, ma confiance, une confiance, je le redis, militaire basique. Du temps a passé. Et des incendies, et des tremblements de terre et tout ce tutti quanti qui met sens dessus dessous la terre, les mers et les astres…Aujourd’hui, derrière la vitre de ma fenêtre de grand retraité de la bourlingue, je guette l’orage que me promet depuis trois jours la télévision, et je commence à penser, les fourmis de la rfélexion sont entrées en action, que l’on m’a toujours trompé, berné, menti, affirmatif! chef! sur le temps qu’il ferait aujourd’hui, demain et après-demain et même hier et avant-hier. Toujours, je le sais à présent, les légions de fourmis se retirent mission accomplie, que nez collé à la fenêtre, j’attends l’orage qui ne vient pas,... vous m’avez menti. Ma tête n'en peut plus et éclate et en éclatant brise la vitre de ce qui était mon lieu d’observation de retraité de la bourlingue, une sorte de palombière comme celles dont j'avais goûté aux alentours du très beau village de  Saint-Avit Sénieur, mais je ne vois ni n’entend  que l’orage promis par la télévision s’est musclé, a rassemblé toutes ses forces pour les précipiter et, à présent, mais comment le saurais-je puisque je ne suis plus là, que ma tête, par monts et par vaux, s'en est allée meurtrie, carambouillée. L’orage est là, bien là. Il y a de la fumée et des ruines. Il y a du sang et cette odeur de défaite recommencée. On lui avait dit que cela ne se reproduirait plus. Il avait raison, on lui avait menti. Il avait eu en la paix une confiance militaire basique.

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