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Met Barran
16 septembre 2012

Le malaise

My name is Frédéric. Frédéric Moreau. And you ? _Lady Arnoux. _Okay! Ainsi commençait la nouvelle. Les deux personnages, présentations faites, s'assirent autour de la table du petit restaurant de la rue Gustave Flaubert, et ils déjeunèrent comme si de rien n'était, sans un mot, comme s'ils vivaient ensemble depuis trop longtemps. Elle se leva la première, assez brusquement, renversant sa chaise. Un regard mal dégainé, deux doigts trop tremblants l'avaient-elle outragée? Il la suivit dans son abandon de la table encore copieusement garnie, veillant à ne pas renverser sa chaise, puis redressant celle de Lady Arnoux. Frédéric, malgré cette assurance, n'était plus -il le sentait- maître de lui. Manifestement quelque chose de lui, ou en lui, ou sur ou sous lui avait déplu. Les clients du restaurant paraissaient compatir à son désastre. Dans la rue, il eut le temps d'apercevoir la dame -qui s'était voilée- et hélait un petit taxi jaune, mais Il ne put en obtenir aucune explication. Au mans les taxis roulent plus vite qu'ailleurs.  Le malaise qui s'était installé entre Elle et Lui, et dont Elle seule avait pris la mesure désobligeante, restait insoluble. Sur le trottoir, près d'une flaque d'eau qui lui souriait, Il tentait à présent de comprendre ce qui était advenu. Il était vingt trois heures et douze minutes. La nouvelle se prolongea encore sur deux pages, ce qui était bien inutile, puisqu'il n'y avait plus un seul lecteur qui suivait et que le héros malheureux ne parviendra pas à trouver la juste raison du départ de Celle en qui Il voyait sa fée Clochette. 

Gégé Strofes

xxx  

 

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