Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Met Barran
14 mai 2013

J'attends

 

Arracher à l’ombre

un pouce de silence,

Le ciseler

Jusqu’à sa larme d’extase.

....

Tendre au silence,

comme l'on tend l'arbalète

mais, empêcher le trait,

ne pas lâcher prise.

....

Silence,

de mes chairs,

la plus intime.

Voile

de mes blessures.

 

 Le Pissatel

xxx

 

"A toi la solitude, à moi la mangeoire."

Cette vérité te plaît?

Prends-la!

Sache qu'elle n'est pas d'aujourd'hui.

....

Ne jamais congédier une erreur

sans parlementer une heure avec elle!

....

La seule singularité que l'on put

lui reconnaître, c'était de

puiser sans trembler

dans le pot commun.

Cela lui assura un bout 

de postérité.

....

Avec quelle autorité et quelle grâce,

la mouette libre

se pose et se tient

sur la crête candide

et éphémère

des vagues.

...

Il leur dit

que tous les mauvais livres

devraient

redevenir

des arbres,

et retrouver leur fierté,

et leur élégance

de tendrons.

....

Vous pensez, sans rire,

que les fées ne sont goutte

responsables,

de la pollution de

nos cours d'eau?

Les fées, non je ne le crois pas.

Mais les conteurs,

les maladroits dompteurs

de merveilleux,

je ne dis pas.Il remit son feutre,

et rejoignit

ceux de l'autre rive.

Et des fées que pouvez-vous

m'en dire...

....

J'attends

que tu me dises

le mot,

et je m'inscris

aussitôt. 

sur ton sillage.

....

Il fendit la pierre

et dans un éclat,

le coup avait été

prompt et brutal,

il se vit grimaçant,

tel un tyran

qui voit sa statue

se briser.

...

Ce fragment de vers m'assaille

"les rouges festins de la férocité",

il bourdonne, ne me lâche pas,

collé à moi tel un reproche

et je me mets en quête de l'auteur,

quête pénible,

à travers tant de Syrie (s),

d'avant-hier et de demain,

mais ce dernier me revient

à la mémoire et claque

comme une douceur de paix:

Milosz. 

....

Que sais-tu de l'éternel féminin?

De bien brèves bribes, et datées! répondit le soleil.

....

Lorsqu'il se perd

au bord

d'un conseil moral,

il pense à son moine,

à sa tête penchée

sur le côté gauche,

à ses yeux silencieux, 

à sa soutane démodée,

et à l'oie 

qui pend, étranglée,

de sa main droite.

Non! Pas d'autre conseil

pour le marbre.

....

Tout était fête en elle,

pour elle,

autour d'elle,

fallait-il

lever une tempête

contre elle?

....

L'extra-lucide,

voleur de doute,

condamne-le au pain sec

et à trois grosses tranches d'obscurité,

et tu le verras

te réclamer son salut

dans un clair obscur bienvenu. 

....

Tu te courbes, le vent t'emporte.

Tu te tiens droit. Il te respecte, et passe.

....

La femme la plus aimée par Picasso,

l'aveu est du maître et non d'un faiseur de biographie,

s'appelait Eva.

 

par Maigriot et Palôt

xxx

 

A quel âge, 

mes amis,

devient-on

vieil enfant?

A quel âge,

de nouveau,

peut-on,

partout,

jouer aux billes

et aux osselets?

A quel âge

même si nos yeux

ont perdu leur bleu,

même si, quelquefois,

le soleil ne vient pas

dans la rue?

A quel âge,

mes amis,

dites-moi,

clairement,

au creux de l'oreille?

 

par Maigriot et Palôt

xxx

 Je vous mets dans la confidence mais je ne vous interdis pas de me dénoncer. J'aime lire sous la plume de Frédérick Tristan écrit: "Mes personnages s'échappent toujours. Ils profitent de la nuit et se sauvent à légers pas de renard. (...)". Le livre que l'on venait de m'offrir, "Brèves de rêves", s'était ouvert page 110 (Est-ce parce que je suis gaucher, mon oeil s'est porté -comme happé- sur cette page 110, à gauche et non pas sur la page 111, à l'attraction généralement plus naturelle?). Un bref récit, poème en prose aurait-on dit naguère, commençait par ces deux phrases. Peut-être faut-il avoir connu, hors de la fiction, ds renards pour se laisser ainsi embarquer. Belle entrée de lecture, portant le N° d'ordre 93. Et, croyez-moi, le voyage en compagnie de ce Tristan vaut la peine d'être fait (des nuées colorées de surprises, bonheurs, et émotions) que vous le parcouriez à reculons du n° 93 au n°1 ou en avançant du n°93 au n° 200, ou en batifolant d'un numéro à l'autre,  c'est du trésor à toutes les lignes. Style de grand rêveur, magie d'un magnifique trousseur de culture, nomade onirique, ludion critique.  Un récit, une page, rarement plus. Le récit le plus court est condensé en deux lignes et un quart, et le plus long -ne l'appelez pas digression!- ne dépasse pas trentre lignes. Un collier de récits faussement naïfs et vrais, ou chimériques  On a parlé de "bijou" à propos de ce livre. C'est vrai, mais on aurait pu aussi bien en parler comme d'un grand cru millésimé. (Pierre-Guillaume de Roux, 2012)

signé Le Pissatel

xxxx

Publicité
Publicité
Commentaires
Met Barran
Publicité
Archives
Publicité