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Met Barran
13 juillet 2013

Le beau monde de Richard

C'est vraie la saison est propice aux vernissages. Aucune ville ne veut être en reste. Vite: une affiche et la plus belle qui soit. Quel mateur d'art, avec un minimum de disponibilité et un moyen de locomotion rapide et confortable peut-il refuser de répondre à l'invitation, d'autant qu'il sait qu'un pot aura vite raison d'un assèchement de sa gorge. Cela est plutôt fréquent et ce phénomène de strangulation du tube majeur se manifeste lors des (toujours trop) longs discours de tel édile, de représentant de la culture, de tel "bavard" commis à l'exaltation des oeuvres du maître en majesté sur les murs.Jour de confirmation pour l'un, jour de gloriale pour l'autre, devoir de mémoire pour un troisième. Il faut de tout pour faire le monde de l'art, comme l'autre qui en est le modèle et le miroir où il se reflète. La Casa Carrère à Bages était vendredi soir un petit Beaubourg en fête. Il y avait foule... et bien des raisons à cela. La première et la seule que nous évoquerons pour vous éviter le pensum analytique étant qu'elle accueillait Richard Meier, un créateur en arts plastiques référence et sur trois niveaux, s'il vous plaît. De quoi y déployer un parcours artistique d'assez long cours, sur lequel (richesse, diversité et haute tenue), l'on se doit de revenir pour l'apprécier à juste valeur, les salles allégées des nombreux visiteurs qui la bétonnaient ce soir de vernissage. Du monde, beaucoup de mode et, comme nous le suggère une expression bateau (et de saison) qui sautille comme une sardine et se mêle à notre phrase: du beau monde. Du régional touristique ou autochtone (sur racines ou rhizomes). Des gens de passage: ils ont vu du monde, ils se sont arrêtés, ils sont rentrés et ont tenté voir et de parvenir (mais pas facile la montée) jusqu'au troisième étage. C'est du solide, pas une rigolade de cimaise! Des connaisseurs donc (Richard Meier a ses habitués): venus d'outre Salses et d'outre-Pyrénées, mais aussi de Hollande -mais si- de Grande-Bretagne ou de Suisse -sans badiner. Une légion d'artistes, parmi lesquels tous ceux (avec celles) qui, depuis un septennat, assoient la notoriété -et son bonus prestige- de la Casa Carrère. Citons (en quelques uns) par ordre programmation: Jean-Perre Verdeille, Patrick Soladie, Mario Chichorro, Francesca Caruana, Brigitte Kühlewind Brennensthul, Michel Fourquet... Et nombre d'artistes de "première": tel Georges Ayats, Michel Batlle, Patrick Des Gachons, Claude Massé, Gilles de Montauzon, Michèle Vert Nibet..Bref: des plasticiens, des photographes, des architectes, des hommes de théâtre (Jacques Vinas, actuellement en tournée avec Marie-Christine Barrault), des critiques et historiens d'art (Eric Forcada de Mirmanda) et des marchands... d'art (tiens! tiens!). Du beau monde comme ci-dessus indiqué, et qui compte le microcosme sans oublier les ambassades de Sabine Dauré (du château de Jau) et de Vicent Madremany (d'acentsmètresducentredumonde) et double cerise littéraire sur le gâteau plastique: L'écrivain français Claude Delmas et le romancier, dramaturge et scénariste anglais Robin Chapman. Sacré lieu de rendez-vous que cette Casa Carrere.  Pas mal, pas mal, Richard Meier pour un simple "Détour", comme le dit le titre de l'exposition!

J. HETTAY.

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