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Met Barran
20 août 2013

A propos de Jordi Barre

Plan, pla, et ratanplan...

Près de deux ans et demi qu’il nous a quittés et pourtant, il est toujours là. On le lit dans L’Indépendant on en parle et on l’entend à France Bleu Roussillon –pour parler deux médias qui ne lui ont jamais discuté leur soutien avant et depuis le 16 février 2013  Est-ce la postérité qui déjà s’enracine ? Certes, il y a les vigilants, la famille, les amis et, aussi, quelques intéressés. Le talent, principalement post-mortem se monnaie lorsqu’il s’agit de quelqu’un qui fut un grand. Et grand, Jordi Barre  l’a été en son royaume du Canigou. Mais, il n’y a pas que l’argent qui compte. Il y a aussi de l’admiration, du respect ou, tout simplement, de l’amour. Les orphelins de « Cotlliure serà sempre Cotlliure », de « Toquen les hores » i de « Porta ben alt »  sont nombreux et… vigilants.

La vigilance n’est-elle pas la première vertu d’un devoir de mémoire ? Alors

- mettre en page et étaler en exposition itinérante sa vie, pourquoi pas, mais ?

- cultiver une part de son répertoire, en faire récital ou disque, pourquoi pas, mais ?

- se croire autoriser à colporter de conférence en conférence ses « bonnes paroles », pourquoi pas, mais ?

- se prendre pour le chanteur et ne pas citer le nom de ses  « paroliers », pourquoi pas, mais ?

- oser ce que de son vivant lui-même n’osa pas, pourquoi pas, mais ?

- reprendre sa grande cantate  composée pour le chef d’œuvre de la poésie nordcatalane, pourquoi pas, mais ?

Etre vigilant, oui. Mais être vigilant ce n’est pas interdire ou contraindre, ce n’est même pas veiller au grain qui ne nous est pas dû, c’est laisser faire et vive l’inspiration, puis…juger. Quand on aime, on se doit de juger ce que l’on fait à celui qu’on aime !

-Dépecer un livre en planches d’exposition foraine, et (faux) dialogue photos/ textes, c’est fait.

-Cultiver une part de répertoire c’est fait, on s’y emploie, on continuera…et l’on ne réussira qu’à nous fera regretter  le créateur.

-Faire des conférences, c’est l’éloigner de l’art où il excellait pour le noyer dans de la culture du « il faut savoir, je sais, je ne veux que l’on dise de lui. »

-Oser ce que de son vivant, il n’osa pas, là on est dans le plus sympa, car le sympa suppose la prise de risque, et nous montrer pour la première fois le musicien et non plus le chantre élégant et envoûtant, c’est courageux et mérite bien des encouragements. Marier la musique de Jordi Barre aux sonorités de l’orgue, tel est le défi de Lydie Rifa Barte, et ce sera le 22 septembre prochain en l’église de St-Laurent de la Salanque (orgue Puget, s’il vous plait).

-Reprendre « O Món », cette mémorable rencontre des deux géants de la création nordcatalane est aussi  un défi, d’autant plus prenant que le poète (Jordi Pere Cerdà) et le compositeur ne sont plus de ce monde, et que si la première création inaugura les Estivales 1996 dans le plein air du  Campo Santo, cette-fois ci- la recréation inaugurera la saison du Théâtre de l’Archipel au magnifique Grenat, le 4 octobre prochain.

 « O món » est la plus belle preuve que Jordi Barre n’est pas seulement le chansonnier cocardo bicolore de « Els hi fotrem ». Les  matraqueurs  de musique d’ambiance (au  stade ou à la radio) et autres quincaillers de la légèreté auraient tort de l’imaginer et d’en faire une longue saucisse, nous voulons dire un sondage pour ou contre  l’interdiction  usapiste qui frapperait ce  grand hit.

                                                               Ariel Loup  Blanc

                               

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