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Met Barran
16 décembre 2013

Papiers collés chez Odile

Hier, plus d'un siècle déjà, posture de modernité de quelques casseurs de traditions et de codes, et devenus, au fil des ans et des baptêmes de puissantes avants-gardes, un véritable flux de création où les arts graphiques soumis à la communication et à ses impératifs catégoriques d'originalité n'ont cessé de puiser, les papiers collés ont désormais une longue histoire, et un dictionnaire encyclopédique de ses créateurs. Quel artiste, aigle ou vassal, ne sait-il pas senti obligé d'y faire un saut, d'y débrider son imagination, d'y prouver sa virtuosité technique. Car marier la colle et les papiers, ce n'est pas un simple jeu d'enfant! On peut s'y divertir, s'y délasser, on peut aussi s'y arrêter pour agir sur la mixité, et la facture d'une image, d'une représentation. Là, où il y a "papiers collés", il y a souvent "découpage" au cutter, et à la paire de ciseaux. Mais abandonnons toute leçon à la philosophie des rattrapages à tout prix pour briller quatre secondes. Qu'il nous suffise d'indiquer que d'aucuns parmi les défenseurs et amis des arts du département des Pyrénées-Orientales et entre autres, à Céret la galerie Odile Oms, n'ont pas oublié que les géniteurs patentés de ces "papiers collés", (véritables enfants sauvages du début du XXème siècle) s'appelaient Braque et Picasso et qu'il y a peut-être quelques gouttes d'eau de Fontfrède, bue dans les années 1911/1912, qui ont constitué l'"ADN" de cette technique. Abrégeons, abrégeons! Au fait! Au fait! Le voici.

La galerie Odile Oms, vaisseau d'art dont la barre est bien tenue et amenant à bon port force beaux artistes et belles expositions (riches, rares, originales), ouvertes sur le grand monde sans vouer le local aux orties ni le piétiner sans mauvaise conscience, comme nous le faisons, au pied du Canigou, avec les fourmis. Oui (je ne dis pas ouais! parce que je suis de la vieille école qui n'a pas su évoluer!)  la galerie Odile Oms, 12 rue du Commerce, dans le Vieux-Céret, oui passé le porche et toute proche de la place du Barri, et petite voisine de la Médiathèque propose à qui en a le loisir, à l'occasion du CENTENAIRE DES PAPIERS COLLES, une sélection de 24 ARTISTES. Des innovateurs et des suiveurs (ce qui ne signifie pas des imitateurs). Ils sont d'ici (surtout), et d'ailleurs ou du on-s'en-moque. Bien connu.e.s, ou en déficit de notoriété. Disparu.e.s, ou toujours à la rame, vers le cap d'Espérance. Des sensibilités, des agencements, des "fenêtres" sur des univers ni tout à fait les mêmes ni tout à fait autres. Est-ce l'éclat de réel qui frotte si fort et enflamme l'imaginaire? Est-ce l'éclat d'imaginaire qui cogne si fort et réjouit le réel? Loin du bruit, à deux pas du silence, sur l'établi ou dans le cadre, la poésie de méditations sur des formes. Allez-y voir! Tous n'y sont pas, car toute galerie à ses limites et ses familiers. Vous n'y trouverez  pas Schwitters ou BrossaTucholsky ou Dubuffet... mais n'y manquent pas -présentés suivant l'ordre alphabétique du carton d'invitation:

Arthur Aeschbacher, Jacqueline Barral, Pierrette Bloch, Germain Bonel, Danièle Busquet, Michel Butor, Horacio Cassinelli, Laurent Chabolle, Antoni Clavé, Robert Combas, Joël Desbouiges, Gilbert Desclaux, Isabelle Fournera -Ropion, Marc Fourquet, Julian Garcia, Joël Leick, Joelle Mariou, Carles Métras, Pablo Picasso, Jacques Prévert, Laurent Ribérat, Jacques de la Villeglé.

Une sacrée compagnie, vous ne trouvez pas, pour un tête-à-tête avec des plasticiens qui veulent du bien à notre vue et à notre intelligence?

 

C. PASSORSYE

 

 

 

 

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