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Met Barran
2 janvier 2014

Lumière à infuser

Trois rois sont en route pour Perpignan, où QUELQU'UN est né. Mais, pas d'inquiétude, ce n'est ni Jacques, ni Charles, ni Louis. De vrais rois, ils n'en n'ont pas besoin, les démocrates ne chérissent que leurs doublures pour du grand guignol vivant. La république raffole de rois mages qui n'ont pas deux touches de magie.

Non, et re-non, dit Titi le pigeon, je ne suivrai pas sur ce toit Tété, la trop blanche colombe que voilà. J'ai déjà donné.

Si François parlait aux oiseaux, Erasme ne parlait pas aux ânes.

A quoi bon avancer dans le nouvel ans, si l'on ne s'est pas demandé sans lol qu'ai-je raté l'an passé?

Au cas, où ami de la musique, de la guitare et de François de Fossa, au cas donc certains YouTube vous auraient échappé, nos services vous recommandent un Divertimento no 2  de François de Fossa, le maitre de Perpignan et Haydn de la Guitare, interprété par le jeune virtuose chinois XINGPYE LI et l'adagio opus 22 de "Grand Dusos pour deux guitares", d'après Haydn, par deux guitaristes allemands chevronnés  OLAF VAN GONNINSSEN & HEIKO OSSIG. De Fossa, compositeur de plus en plus et de mieux en mieux servi de par le monde que sur ses terres de Perpignan, Madrid ou de Paris!

Quel dommage que l'on ne trouve pas sur nos marchés des sachets de lumière à infuser!

Il est surprenant que vous pensiez qu'il suffira de faire les vitres de votre appartement pour voir le monde, notre drôle de monde, plus clairement.

Qu'est-ce que le surréalisme, demanda le maître. C'est se mélanger les pinceaux, répondit l'élève dont le père était devenu maître en cet art.

J'étais prévenu. Mais c'est comme çà et comme on dit fréquemment aujourd'hui et d'une manière qui me paraît plutôt superficielle c'est dans mon ADN: l'entêtement. Et une fois encore je me suis perdu dans l'escalier de la Tour de Babel d'Escher. Tant pis, je ne pourrais souper ce soir chez Béatrice de Cusance qui, en l'absence de son époux, Charles Iv de Lorraine, nous avaient invités Antoon van Dyck et moi. S'il n'est pas trop tard quand on m'aura libéré de chez Maurits Cornelis, je passerai au Héron crucifié de P. Vos et je téléphonerai à Béatrice. Elle acceptera, je l'espère, mes excuses. 

La mélancolie du croyant et celle du non-croyant sécrètent-elles la même humeur?

Ce qui me trouble c'est que tu me regardes, et je te vois cueillir une image de moi et que, maintenant, tu te retournes et l'emportes sans rien m'en dire. A quoi bon être regardé comme tu m'as regardé si ce n'est que pour te contenter d'un cliché non commenté!

Le  clair-obscur c'est comme qui dirait la sourdine de la clarté.

Je me sens bien dans le Confiteor de Jaume Cabré. Je le lis par petites lampées. Le crû me paraît des plus rares. C'est de la musique puisée grand vignoble de l'histoire et de la vie. Un grand poète a été à l'alambic. Lire Confiteor en catalan, c'est retouver la saveur des grands vieux Byrrh, ceux qu'aimait par exemple, dans le nord, le père de Pierre Fournier.

Comme toi et moi, l'imbécile a un nombril, et c'est par çà que nous lui ressemblons tant. 

Pourquoi les scarabées ne se métamorphosent-ils pas en papillons comme le font nos vaillantes chenilles?

Tu te crois né de la cuisse de La Rochefoucauld...oh, c'est très drôle, tout le monde ne peut pas être né, comme toi, de la cuisse de Jupiter.

Le léopard que je vois sur cette tapisserie me parait bien plus vrai que sur la photographie du catalogue? Sa gueule surtout, oui... plus carnassière!

Quand ils avaient vingt ans, ils pestaient contre le format timbre-poste dans lequel la télévision les forçait à voir les chefs-d'oeuvre du 7ème Art, aujourd'hui les 6 ou 7 dizaines dépassées, ils lèchent et pourlèchent ces timbres. A vingt ans, ils avaient raison. La télévision insulte le vrai film de cinéma.

Sait-on que cette année 2014 n'est pas seulement l'année du Centenaire de la déclaration de la guerre de 1914-18 et qu'elle est aussi celle du centenaire de la naissance de Robert Rius, poète, dessinateur, photographe, né à Perpignan le 25 février 1914. Il fit ses débuts au Coq catalan d'Albert Bausil, monté à Paris, après un passage par Toulouse, il se lie au groupe surréaliste, et devient même le secrétaire particulier d'André Breton. Il sera l'ami de nombreux peintres comme Victor Brauner et Oscar Dominguez et de l'écrivain Benjamin Péret. Resté en France, et membre actif de La Main à plume, revue clandestine d'un groupe de poètes résistants, il sera fait prisonnier et fusillé dans un bois parisien par les nazis le 21 juillet 1944, à Paris. Il avait 30 ans et cela fait 70 ans.

Dany C. Lasurprys

 

 

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