L'événement c'est à Bages

                 Si vous êtes de celles et de ceux qui ne veulent pour rien au monde (parce que les plaisirs de belles rencontres plastiques sont rares) le vernissage de l'exposition d'Anita Garcia, à Bages des Aspres, entre Elne et Thuir, sachez que c'est ce vendredi 25 avril à partir de 18 h 30 (le décompte du temps démarre dès que vous lisez cette note). Cela se passe à la salle Carrère, avenue de la Méditerranée, face à la salle des Fêtes. Cette exposition est la contribution cimaises en fièvres, couleurs et amitiés de la Sant Jordi 2014. Cette fête- que l'on dit du livre et de la rose- se poursuivra demain samedi 26 avec un grand invité justement du monde des lettres francophones, Claude Delmas. Mais si, cette année c'est lui! Dès 15 h 30, Médiathèque Joan Pau Giné. Alors puisque vous connaissez ce C.D., puisque vous dites l'avoir lu et que vous continuez à parcourir ses dernières parutions, nous vous posons trois petites questions.

 D'abord ce bref texte de l'auteur.

« (X)nous a quittés, (X) n’est plus, (X) vient de mourir dans un hôpital de Tokyo, sorte de mort anonyme dans une ville anonyme, et moi je vis toujours, tantôt assis, tantôt debout et tantôt en mouvance, je continue de vivre parmi les miens, au cœur de ce pays, le nôtre, que je parcours du Nord au Sud dans mes déplacements saisonniers, périodiques, répétés. »

Nous avons substitué (X) au prénom donné par l'auteur à son personnage? Pouvez-vous dire quel est son nom. (Mais, point d'inquiétude, si vous ne savez pas, SI VOUS NE POUVEZ PAS LE DIRE vous ne serez pas remis à un peloton d'exécution, parole de Pierre Dac et Francis Blanche)

Et maintenant passons à autre chose.

Des quatre titres suivants: "Le pont du chemin de fer est un chant triste dans l'air", "Grande neige grand soleil", "Histoire de Billy et la mienne", ou "Des reines sont mortes jeunes et belles", lequel  est publié sous un pseudonyme? Et quel est ce pseudonyme? (Pas de panique vous ne serez pas jeté.e.s aux fauves, SI VOUS NE RÉPONDEZ PAS OU SI VOUS RÉPONDEZ MAL, puisque cela nous est interdit par la Commission spéciale des jeux et attrapes littéraires qui oeuvre pour le sain bonheur des gens.

Sachez encore que ce samedi 26 avril,  dans le corbillon de la Sant Jordi bagéenne vous pourrez trouver un coffret événement (4 CDs) de l'oeuvre de Joan Pau Giné, revisitée par 92 musiciens et chanteurs de tous les pays catalans, et qu'un magistral échantillon en sera proposé en soirée, dès 21 h, sur la scène de la salle des Fêtes par six d'entre eux.

Retour et fin en spicilège d'arlequin sur Claude Delmas.

"Après un tel échec, la France était ton seul recours, le voyage en France, comme l'entreprennent les convalescents qui se dplacent de résidence en résidence à la recherche de la tiédeur ou de la neutralité d'un climat."

"...Je menais jusqu'ici dans la ville l'ordinaire vie des taupes humaines. Ecartant et brisant les ronces qui enfermaient la Belle-au-bois-dormant dans son château..."

"L'Espagne, l'Espagne profonde, m'apparaissait toujours comme un pays morne, couleur de poussière, aux origines énigmatiques..."

"Je voudrais qu'en toute occasion l'amour reste à fleur de persiennes."

"...j'inonderai de caresses sa peau couverte des odeurs de la nuit..."

"Le jour venu, je t'emmenerai dans ce pays entre la mer et l'Espagne".

"...cette vigne qui donne du muscat derrière la chapelle..."

"...Puis sauter chaque soir sur ma petite femme et l'entendre crier de surprise et de plaisir..."

«… Et des femmes passaient, avec une mollesse dans les yeux et ce teint de camélia que donne aux chairs féminines la lassitude des grandes chaleurs. »

par Lulu DEL'OMBRE

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