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Met Barran
15 novembre 2014

Bonnel et Jacquet: Des mots

Que vous soyez invités ou pas, il vous faut y assister. Par mesure d'hygiène, de santé intellectuelle. Dans cette librairie perpignanaise du N° 10 de la rue Mailly, Librairie Coste-Torcatis, qui a la barbe des uns et des autres a transformé le plus haut de ses étages en un véritable espace de maison de la culture, réellement vivante (ne riez pas!).  Un événement aura lieu ce mardi 18 de novembre 2014. Évènement, dites-vous? Oui, c'est ce que j'écris. Un événement ni cinématographique ni tauromachique ni commémorationniste. Oh rien, non plus, de la planète Tchouri, mais bien de chez nous en ce que (messieurs dames, les deux protagonistes sont bien d'ici. D'ici, s'entend, braves gens, au sens de leurs racines (il faut bien pousser son premier vagissement quelque part) et bien plus encore de leur volonté d'y faire rayonner sympathie et rapprochement; intelligence et beauté, et d'y sacrifier, il est toujours questions des deux protagonistes, le meilleur d'eux-mêmes au verbe, à l'écriture, au récit de l'homme, au mot et à la voix. Les deux protagonistes, mais qui sont-ce donc? Vite, nommez-les. Et donc, je les nomme: Jean-Pierre Bonnel et Guy Jacquet. L'espace privilégié d'expression du premier est le livre et du second la scène. Ne dites, c'est la première fois que je lis leurs noms? ou que j'en entends parler? Je ne vous croirais pas et avouez que j'aurais bien raison. L'un vous l'avez lu, l'autre vous l'avez vu jouer. Bonnel/ Jacquet, en duo? Beaucoup mieux que ça: la rencontre automnale de notre petite République des Lettres. Rencontre (sans manager imposé) entre deux piliers d'une culture aux accents d'insoumise, et d'universelle. Celle-là même qui retourne les sangs de certains mais qui rajeunit ceux de bien d'autres, par l'à-propos du bien et du juste dit et par le nom mensonge sur soi et l'autre.  Jean-Pierre Bonnel et Guy Jacquet ne carburent pas au pastegas de la pensée unique coupeuse des dernières  têtes entêtées d'un 68. Ils n'ont pas que l'on partage ou pas leur regard sur le monde (n'est-ce pas que cela est bien dit?) ni les livrées ni les tics de la servilité, leur verbe n'est pas sculpté dans une langue de bois, ils ont la force que leur insuffle les élégances d'une culture puisée aux sources pétillantes, dérangeantes et, répétons souventes fois, (re) vivifiantes. Bonnel et Jacquet joue la liberté du non-alignement. Cette liberté penche-t-elle à droite, ou à gauche, c'est à vous de voir. Mais cet esprit de liberté, c'est bien ce qu'il vous faut. Nous faut . Et faut à tous ceux et quelques celles que la paresse et son frère le demi-sommeil menacent. A tous ceux qui, sous nos climats contrôlés veulent causer du pays -et tenir la dragée haute- à l'Image, cette super-intendante de nos faux désirs et de nos faux souhaits, de nos joies et peines en copié-collé. Cette Image, dirais-je  (pris au jeu, suivez-moi) et sa cohorte d'icônes à malmarier, de clichés à boire sans soif, de poncifs à imposer avec leur ritournelle de préjugés. Cette Image, oui, ce brouillard cathodique et électronique et numérique et la pipe au pape pie pue qui nous et vous empêche de voir et d'entendre de vraies voix, singulières, coulées dans passion, marquées par la colère, ou la tendresse, et, surtout, flamboyante d'hospitalité. Jean-Pierre Bonnel et Guy Jacquet, non ce n'est pas un duo, mais l'alliance pour un événement de deux sensibilités, de deux énergies, de deux dynamiques au service de la littérature c'est-à-dire d'un jeu avec les mots. Ainsi le mardi 18 novembre à partir de 18 h (mais ne vous faites pas remarquer, car la porte est étroite, arrivez à l'heure!) l'écrivain and blogger Jean-Pierre Bonnel présentera ses deux derniers livres: "Mathilda, roman de Collioure" et "Le voyage des mots" avec la participation active comme lecteur du comédien chanteur  Guy Jacquet, directeur du Théâtre de la Rencontre.    

A. MARDY.

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