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Met Barran
9 février 2016

Lebelâge, Cigale et Trois baudets

Perpignan et sa région l'ignorent ou pire le boudent. Mais peu lui chaut, lui il écrit et chante. Il va de l'avant. Le printemps est devant lui.  Pierre LEBELAGE vient de sortir son premier album, "Babel"1 et confirme ce que des passages dans des cabarets de France, de Suisse, de Navarre avaient applaudi ces dernières années: un espoir de la chanson française. Celle qui s'exprime dans la langue de Georges Brassens (1921-1981) et celle qui aime se faire entendre sans êtrte noyée dans de la musique. Pierre LEBELAGE qui est un peu le troubadour chéri de la Licorne d'Hannibal avait été salué par deux noms références de la chanson, à savoir le parolier Claude Lemesle (1945) et le regretté auteur-compositeur-interprète Allain Leprest (1954-2011). Ce dernier l'avait encouragé et avait même rédigé quelques lignes de préface (quelques temps avant sa mort) pour "Babel", album en préparation. Il y attirait l'attention  sur une perle rare à découvrir et terminait par ces mots simples mais lumineux: "Il s'agit de Pierre Lebelâge, ah! le joli nom!". Claude Lemesle, pour sa part, et dès 2014, le qualifiait publiquement de créateur de "belle ouvrage". La preuve de ces deux bonnes intuitions de professionnels, on peut l'entendre avec ce "Babel", d'un discret auteur authentique, enfin disponible depuis peu -un titre qui paraîtra curieux à celles et ceux qui vont découvrir la simplicité d'une monde où la vie coule en mots justes et simples sans guère d'accointances avec le gnangnan ou le brouhaha des ambiances commerciales. Mais, faites-vous vous mêmes une opinion. Ainsi à la première occasion qui vous sera offerte de vivre en live le talent joyeux, tendre, persifleur, grave ou désinvolte ne tergiversez pas, allez-y voir. Il y a du bon à entendre. Non, ça ne brame pas, non ça ne gigote pas, non ça ne gambade pas sur la scène, non ça ne bondit pas sur les premiers rangs. Lui, Pierre Lebelâge, apparaît et s'installe, comme un roi sur son trône, c'est ça, presque sorti d'un moule Brassens. Lebelâge a beaucoup de respect pour l'archétype, et sans doute l'amour de la langue et l'attention à dépeindre au plus juste des personnages et des situations vraies avec zeste d'ironie et éclat d'espièglerie, et à ne pas galvauder le sentiment, ni rêve, une idée forte ni une passion, le rattachera encore longtemps à lui. Mais Lebelâge est là. C'est un artiste d'une toute autre génération, avec d'autres moments d'histoire et de culture, d'émerveillement et d'indignation à son capital de sensibilité et d'intelligence. Ce n'est pas un petit pépère tranquille. Une personnalité qui grandit, embellit, de belle trempe malgré un physique tendron. Vous avez dit Pierre Lebelâge? Oui, c'est bien ça: Le-bel-âge! Celui qui a de belles mélodies et histoires dans son corbeillon "sombra y sol" d'aède méditerranéen, avec les bouquets des garrigues et les couleurs des levers de soleil... Ah! vous me dites que vous le connaissez déjà? Que vous l'avez entendu -une heure durant- sur "France Culture", vous l'avez-vous en concert à "L'Alhambra", où il faisait la première partie d'un concert de Jean Guidoni (pas rien, celui-là non plus), que vous en avez entendu parler au tout dernier 'nous ne sommes pas encore couchés" de Laurent Ruquier par les lèvres d'un de nos plus grands comédiens d'aujourd'hui, Philippe Torreton (pas la peine de commencer son biopic!), ce Torreton qui, par exemple, a aidé un plus nombreux public à découvrir et aimer Allain Leprest, ce Philippe Torreton qui s'installera ce prochain lundi 15 février dans un lieu de réputation des plus recommandables "A la Cigale"...et qui en assurera la première partie? Qui?..oui, oui, osez, osez un nom... c'est parti (dites-le du côté des Pyrénées, montez sur le Canigou et écrivez-y son nom.. non, non, et non, il n'y a pas que le très cathodique CALI qui ait du texte et du son à revendre), oui, oui, vous l'avez dit, c'est lui: Pierre Lebelâge. Confidence pour confidence, ce mois de février, il est promis à monter plusieurs fois sur scène, mais loin de Perpignan, de son Castillet, de son palais des rois de Majorque. Dès le jeudi 18 février, une fois encore avec Jean Guidoni mais cette fois-ci à Stains (Seine-Saint-Denis), et puis il y aura la Grande Date du vendredi 19 février et dans ce lieu parisien mythique "Les Trois Baudets" (oh quelle enseigne chargée, tous les chauds à nos coeurs et mémoires y sont passés !). Cette fois-ci (elles sont nombreuses ces fois-ci, n'est-ce pas?) en cavalier seul, en souverain, avec un sceptre à la main, l'album " Babel" dont il donnera tous les titres -et quelques primeurs- en concert. Certes ce n'est pas sa première prestation parisienne, mais celle de ce 19 février sera forcément particulière. Alors si vous passiez par là-bas (je me suis laissé dire que nos contemporains errants ne voyagent pas qu'à dos de smarphone, tablette ou d'ordinateur) et souhaitiez une place, arrivez bien à l'avance: on va s'y bousculer. Au cas, où non averti ou peu prévenant, vous auriez manqué "Les Trois Baudets", sachez qu'une chance vous est encore offerte d'aller le découvrir le dimanche 21 février, il sera à Thorigny sur Marne (Saine-Marne). Mais, comme nous ne voudrions pas alourdir votre carnet de rendez-vous, nous arrêtons là son agenda de tournée, tout en laissant "filtrer" que la silhouette de Pierre Lebelâge pourrait flirter avec le Printemps de Bourges. A quand, le Printemps catalan, pour pour ce formidable ambassadeur de la poésie chantée, dont il n'est honteux de rappeler qu'il s'essaya à mettre en musique et à chanter un certain Albert Bausil (1881-1943). Avant lui, Charles Trenet (1913-2001) ne l'avait-il pas fait?

Néné de Nanard & Co.

1). "Babel" est sorti chez Tacet, réalisation et enregistrements de Thierry Garcia et Didier Pascalis.

xxx

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