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Met Barran
29 décembre 2018

Non pas medley, pot-pourri ego-littéraire

Le corps humain est tellement fragile que tu pourrais être moins léger, désinvolte, inconséquent et donc veiller à ne pas trop le bousculer, à moins que tu ne veuilles qu'il se brise, devant nous, comme une fine figurine en faïence.

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Tu pousses la porte, tu pousses un cri, tu te trouves nez-à-nez avec une poitrine dardée, bardée, criblée de flèches, et une voix qui n'est pas, mais vraiment pas, patinée au miel, te dis voilà, c'est Sébastien.

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Et toi en quoi te réincarnerais-tu, si tu en avais le pouvoir, le temps et le budget.-Il répondit en ce vers de Racine: "Pourquoi sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes"...Ou celui-ci de Char: "La vie aime la conscience que l'on a d'elle";

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On lui avait bien dit qu'il ne lui arrivait pas, qu'il lui arriverait jamais malgré toutes les volontés divines et ante-divines à la cheville, sans qu'il n'ait jamais trouvé sens à leur plaisir injustice et cruel de  le sous-estimer à ce point, de le mettre si bas, au-dessous de la cheville du courtisan le plus nain de la Cour,pareil à un roturier du mitan du dix-septième siècle." (Note: Le XVII° siècle n'est pas cité par hasard) 

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Il y a très, très longtemps, c'était bien, bien avant que la télé- ce que votre génération appelle ainsi-ne restât dès potron-minet allumée pour toute la journée dans toutes les pièces (qui en étaient dotées) dans l'appartement, en ce temps-là, si loin, si loin, on ne partait jamais au travail, au labeur, sans un ou deux verres d'une boisson ardente, chez nous, sachez-le c'était du calva, rien de mieux, en hiver pour parer au froid qui  assaillait le bipède bosseur au sortir de la maison.

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D'ores et déjà, une escouade de chercheurs Viquipédia s'emploie à construire l'encyclopédie multilingue des volailles que l'on a plumé et plumera et de celles, dont chaque jour, on fait du pâté de réseaux sociaux.

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Le poing de John Wayne  comme la petite entreprise d'Alain Bashung n'a jamais connu la crise. De son vivant et... post-mortem. Vive le cinéma et ses musiques!

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Sniffer, chiquer, fumer: le tabac dans sa figure trine perdue.

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Tu sors, tu es accompagné (maman ou tata, peu importe), une centaine de pas (comme tu t'ennuie, les pas, tu les comptes) ou cent-vingt, tu sens qu'on te touche à l'épaule (maman ou tata, ou qui sais-je, peu importe), tu abandonnes ta somme et lève les yeux, et que vois-tu, une église haut-perchée, on te dira (maman ou tata, ou ton instit', peu importe) sur le chemin de Saint-Jacques, avec un drôle et bien bizarre clocher, on dirait un regard franc mais tors, froid -si tu veux mettre de ton côté les mécréants- ou allumé-si tu veux t'attirer les bons croyants, les mystiques, tu le regardes aussi, et ton oeil droit se prend au jeu, imité avec quelques millièmes de second de retard, escalade non sans peine ce que le géométrie nommerait une ellipse (essayez, et la géométrie et l'escalade, et vous verrez) jusqu'à sa pointe, vos deux yeux, ronds de bille en équilibre sur une même pointe ça provoque une bien particulière émotion, mais une main (de maman, tata, l'inst',  d' un chenapan de passage, qu'importe) vous arrache à la contemplation (qui sait à la tombée de la grâce sur votre âme modeste!), on vous bourdonne quelque chose à l'oreille, vous vous sentez remis sur le chemin, le droit chemin qui vous conduit chez le coiffeur, à l'autre bout du village, bien au-delà de la rue des Pénitents Bleus.

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Les fêtes tardent, ne mettent guère du leur à égayer pour quelques instants la poussée irréversible de ma barque.

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Son grand-père, non son arrière-arrière grand-père travaillait dans les perruques, maître perruquier qu'on l'appelait, et l'art se transmit de père en fils, évitant -ce qui aurait été mal vu- toute bifurcation féminine, jusqu'à ce que le dernier de cordée de cette dynastie perruquière sans plis ni bosses, décide -c'était voici une petite semaine- d'inventer et de populariser des pensées postiches.

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Le trente et un décembre et le premier janvier joue contre joue, cela mérite bien que je me fasse un selfie à côté d'eux.

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Sur la page de garde du livre, sourire de mise et stylo énergique, il  griffonne, une calligraphie de Diafoirus, une dédicace standard à cette lectrice (pas plus d evingt ans) qui lui a marmonné son prénom, Nathalie ou Marguerite,  pour l'avoir inscrit, de la patte même de l'auteur, dans son beau livre.

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L'oeil noir de pirate à l'abordage et après avoir frappé la table d'un coup de poing tonitruant, il décocha un trait que seul Guillaume Tell aurait pu lui jalouser: "Je ne vous aime pas, car, maudits, vous avez fait de nos fortes valeurs des slogans étriqués. Les valeurs conduisent, les slogans commandement."

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A quoi bon creuser ta tête, tu n'y trouveras que des calamines de vieux carburants.

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On a tous une part de risible (un pan de chemise déplacé, un nez fausse trompette, un pas de canard ou un accent casse-noisette), qui nous échappe, qui ne fait rire que les autres -ceux et celles du moins qui regardent dans votre direction- ou quelques privilégiés les plus shize d'entre nous, à la condition, naturellement, que leur zygomatique ne soit pas au contrôle technique.

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Tu me dis ne point parvenir à t'expliquer la perte des deux tiers des obsessions que tu t'étais reconnues à ton dernier bilan stomato-cognitif comme si c'était une mauvaise chose .

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Excusez-moi les huppés, je ne ne porte pas des quartiers de barbaque nobiliaire sur les épaules.

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Qui a dit (l'avis de recherches et ici-même lancé) si tonton Edmond revenait en notre ville, il la trouverait bien changée, non à cause de ses gratte-ciels, mais de l'absence de fiacres et de la disparition des sombres soutanes et blanches cornettes, qui a dit- s'il l'a vraiment dit (poursuivez  la recherche).

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Il est certaine chose que j'aimerais vous dire en andantino pausato.

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Pourquoi je ris?  Parce que je l'entends me dire, "Je n'aime ni les agueusiques ni les anosmiques". J'ai été d'abord K.O. mais, une fois revenu à moi, je me suis dit ça doit être le patois pédant que l'on parle du côté Berçy, le beau langage de quelqu'un qui a appris, dans la plus sommitale des Écoles, à aller cahin-caha mais droit au petit pot et que, s'il s'est adressé ainsi à moi c'est qu'il croyait que je venais de sortir du bac à sable où je jouais avec le petit Renaud et qu'il pensait qu'il était le seul à vouloir le bonheur gustatif et olfactif pour les hommes.

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Écrire, comme un travail forcé mais sans obligation ni garde-chiourme. On n'est plus dans la vieille Cayenne, tout de même !

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Cent média disant tous la même chose ne peut tenir lieu de preuve irréfutable d'un pluralisme d'opinion.

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Les fautes que tu laisses dans tes écrits sont les cibles sur lesquelles tes ennemis s'entraînent.

 

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