l'étoile du pré 2
Ne vous laissez pas surprendre composez vos herbiers avant douze ans !
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Les fourmis tirent plus vite que Lucky Luke même si aucune d’elles n’a de mégot à ses lèvres.
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Le calme c’est du remue- ménage contenu.
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Tout animal blessé a besoin de soleil pour sécher ses blessures.
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Le poète naguère avait toujours à ses pieds une beauté à soumettre.
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Allégorie, alligator…passe la mort.
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Quand le parquet crisse, l’âme du bois se rappelle à nous.
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Il n’est de bon lecteur que celui qui réveille les mots sans les apeurer
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Le bouton d’or est l’étoile de mon pré secret.
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La marée est toujours trop haute pour le marin d’eau douce.
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Son cul était posé à Bangkok et ses mains cueillaient du thym dans les Corbières.
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Double joie : observer l’arbre, puis caresser son tronc.
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Il paraît qu’une secte (pour le moment non identifiée) réfléchit depuis…un certain temps…à un système sophistiqué taxant nos rêves, sans possibilité aucune de dégrèvement en cas de nuits de forte sécheresse onirique.
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Je suis de ceux qui pensent que… Ah ! Cette lancinante prétention, recommencée…
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L’affirmation d’une différence doit être normale et non héroïque.
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?... Ce pourrait être…C’est…C’était…Ce fut…On dit que…Rideau.
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Tout se passe comme si on venait d’ordonner insidieusement à l’Eté de se taire.
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Il avait beau introduire dans son regard sur lui-même toutes les ressources du cubisme analytique et du cubisme synthétique, il demeurait ce tout petit point à l’intersection de tant de similitudes et tant de dissimilitudes avec les autres.
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Féroce oubli, amputateur de mémoire, je sais qui tu es ! Non, je n’imite personne.
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Que la bouillie poétique ici présente n’induise personne en erreur, l’art poétique existe. Allez-y voir, en passant chez Yves Bonnefoy, ou chez Philippe Jaccottet.
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L’infantilisme touche beaucoup plus les adultes engourdis que les enfants espiègles.
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Si t’encroûter ne veux pas et de l’euro pour courir ne dispose, bien serré attache-toi aux voyages des autres et, de casanier ni de désespéré, ne sera plus.
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A travers la cloison, il remarqua la voix d’un nouvel anonyme qui répétait : « Ecrire, moi, non, jamais. Non, jamais ! Je ne veux pas écrire pour verser des indemnités à la solitude. »
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Un nom, Georges Duhamel, traverse mon esprit. Il y a l’acteur Maurice Biraud, ce Salavin, mordilleur d’oreille… Duhamel ? Celui qui disait que l’auto gâtait les paysages ?
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Ma main se posa sur son épaule, et n’alla pas plus loin. Le souhait de conversation tourna court, se glaça après le premier affleurement. Mais j’ai compris –et les accepte- les raisons majeures et les raisons mineures de ne point prolonger. La peau ne… ment pas. Ou, alors, il faut la recouvrir, et bien ganter sa main.
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Rentrée littéraire. Voici le romancier qui élève des canards et voilà celui qui dépoitraille les cauchemars ! Ah ! J’allais oublier Houellebecq
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Pigeons et limaces, aigles et rats, mes contemporains, à présent, au travail. Non je n’imite personne.
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Il fabriqua son leurre pour ne pas avoir quelqu’un de désobligeant à qui parler. Il lui était, d’autre part, bien utiles pour aller faire les courses à sa place et bavarder avec la caissière celle qu’il avait dans l’œil depuis l’ouverture de la superette.
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Le chien lui apporte son journal entre les dents. Des gouttes de sang se répandent à ses pieds. Un massacre a la une ? demande-t-il. Le chien acquiesce d’un battement d’oreilles, lâche sa Une, haletant, attendant la caresse reconnaissante du maître qui ne vient pas. Il prend sa pinte de sang quotidien et se lèche les lèvres, plusieurs fois.
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Un motard passe, casqué et bourru, je vois bien à la courbe de son dos qu’il accoutume péter plus haut que son tuyau d’échappement et, à chaque fois, c’est pareil, je n’ai pas le temps de fermer ma fenêtre quand je sens qu’il va passer.
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De jeunes enfants dérangent l’ordre du jardin, on ne va pas tout de même leur envoyer la troupe !
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Enfin Robert Bresson vint pour rappeler aux mastiqueurs d’images que les temps médiévaux étaient déjà des temps sonores : Ah ! Cliquetis d’épées, et chocs d’armures….
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Rien à faire, perdu à jamais ce « juron » que lançait le sorcier de mon enfance pour faire cesser les averses.
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Un pigeon pigeonnant sur une statue de la place X se croit obligé de me rendre l’antipathie que je lui porte. Je hurle puis m’essuie.
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Eternelle banalité. Nous composons, ensemble, une société, mais nous ne vivons pas, tous, dans la même société.
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Les oiseaux n’aiment rouler qu’en auto décapotable.
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Texto. Tu es invité à goûter avec mes généraux. Signé Boris.
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Quoi de neuf à la mercuriale des expulsions ?
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La rattraper pour lui dire « le bleu du rocher », et la voir esquisser un sourire, rattrapée.
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Se sentant devenir pittoresque, il s’écria, vade retro folkloricas.
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