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Met Barran
23 décembre 2013

Centenaire Marcel Gili

Le 10 décembre dernier, il y a vingt ans, disparaissait à Paris, le sculpteur Marcel Gili. L'un des sculpteurs marquants du XX° siècle. Reconnu en France et internationalement. Gili était originaire du département des Pyrénées-Orientales, auquel il est toujours resté fidèle même si son activité de sculpteur et ses fonctions d'enseignant devaient le conduire en divers points de l'hexagone. Né à Thuir le 12 février 1914 -il y aura donc très exactement Cent ans en 2014-dans une famille dont le nom renvoie un éclatant et joyeux écho musical et auquel il aura apporté par la sensibilité et l'intelligence de ses mains son propre lustre d'inventeur et de modeleur de formes et structures, élève de Gustave Violet, ami de Zadkine, représentant de l'art français à l'étranger, Allemagne et Japon notamment. Le nom de Marcel Gili mérite d'être cité à sa suite de celui d'Aristide Maillol comme l'une des contributions du génie (nord)catalan à l'art universel. L'oeuvre laissée par Gili est importante et de qualité. Elle est présente en Roussillon. De sa ville natale à Perpignan, où il signa le Monument à la Résistance qui se trouve près du palais des Congrès, à l'entrée du square Bir-Hakeim. Certaines de ses oeuvres, volumes, peintures et dessins de sa dernière période, sont en permanence visibles au Mas Génégals sur le plateau du Pas de l'Echelle qui domine le joli village de Vingrau. Un domaine qu'avait acquis le sculpteur pour y vivre avec son épouse Geneviève leur retraite. Gili était resté foncièrement attaché à sa terre méditerranéenne. Parmi les plus proches amis qu'il y fréquentaient les romancier Calude Delmas, Georges-Emmanuel Clancier et le grand poète, Jordi Pere Cerdà (Antoine Cayrol), aujourd'huii disparu.  Génégals abrite depuis une vingtaine d'année l'association "Les Ami(e)s de Marcel Gili" dont le but est de défendre la mémoire de l'artiste et son engagement en faveur de la culture et de la jeunesse qui lui tint toute sa vie particulièrement à coeur. Il enseigna à l'Ecole des Beaux-Arts de Bourges, puis à l'Ecole Nationale Supérieure de Perpignan -au lendemain des événements de 1968. Dans l'après 1968, Gili qui était apparu dans les décades passées comme novateur dans sa discipline et étroitement solidaire de certaines avant-gardes dans des biennales et des musées internationaux eut à essuyer le dédain primesautier de quelques moines-soldats des nouvelles esthétiques tombées des Etats-Unis. Y compris dans son propre département. Ce fut par exemple le cas à Céret, durant l'été 1977. La capitale du Vallespir offrait à son public, ô richesse! : une exposition d'oeuvres Joan Miró et une exposition d'oeuvres de Marcel Gili. Ce dernier y fut brocardé par quelques jeunes artistes aussi anonymes que présomptueux qui défendirent, contre lui, la modernité sans tache de Miró, le peintre phare des galeries Maeght. Une polémique même éclata dont TRUC, la publication satirique de l'époque, fit quelques unes de ses bonnes pages. Espérons qu'en cette prochaine année 2014, les manifestations liées au Centenaire de la naissance de Marcel Gili et organisées ici et là permettront de prendre la mesure plus juste du travail d'un créateur qui fut goûté à Cuba comme en  Suède, en Allemagne comme au Japon. Nous croyons savoir que l'association "Les Ami (e)s de Marcel Gili" -regroupant des plasticiens, des musiciens, des écrivains, des cinéastes- se propose de dynamiser ce Centenaire et de le vivifier en événement national et bien au-delà. En attendant pour celles et ceux qui voudraient mieux connaître Marcel Gili (1914-1993), sa vie et son oeuvre, il est recommandé de visiter le site de la dite association. 

M. ÉMOIRE

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