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Met Barran
11 août 2014

Une pincée du dernier Claude Delmas

Chapardé dans le dernier roman Claude Delmas1 "à jamais ton non sur ma langue", sans rien déflorer de ce qui fait la puissance de son attraction, ceci:

"Ce n'est pas moi qui ai tué cette fille. jeune, belle, presque femme. Mais personne ne me croit. Sans doute ne suis-je pas assez persuasif dans ma détresse" (p.7)

"Un prisonnier est quelqu'un qui est extradé de lui-même" (p.32)

"dépossédé de mon identité par cette ville où pourtant l'amour est venu vers moi sous la forme légère de Pili" (p.66)

"Une peau lactée de jeune flamande, non pas blafarde mais sans le moindre hâle" (p.76)

"Si tous les Christ qu'on trouve dans les églises espagnoles étaient dépourvus de traces sanglantes-et elles y sont multiples-la ferveur religieuse serait moindre. Un Christ qui n'aurait été qu'étranglé serait un Christ dévalué et sans postérité aucune" (p. 83)

"le remord est affaire de gens éduqués et bien portants: quand on n'a pas la parole on tue " (p.103)

"La prison est un temps suspendu qui n'a rien à voir avec la durée d'une vie humaine" (p.104)

"Le vent marin-la marinade-souffle sans désemparer et,s'il ne nous amène pas la pluie, il donne, comme chaque année, des nausées à ma mère et à ma soeur qui enserrent leur crâne avec un foulard multicolore qui leur donne des allures de femmes du Maghreb" (p.120)

xxx

1"A jamais ton nom sur ma langue", Claude Delmas, roman Trabucaire, 124 pages. En quatrième de couverture des lignes enthousiaste d'un autre romancier Henri Lhéritier: "C'est un grand livre"

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