Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Met Barran
28 juillet 2019

Moi, si

Trousser des mots anciens avait pour lui un charme campagnard, un parfum de liberté pastorale...

Il est des oreilles trop gloutonnes, vous AH!AH et OH!OH, auxquelles on ne doit pas permettre de goûter à nos délicates indiscrétions.

Jusqu'au dernier mot, la dernière syllabe peut-être, laisser croire que l'on est colporteur de sens. Sinon, de quoi servirait la liberté d'expression si l'on voulait en exclure le jeu. Et, en plus, c'est gratuit.

Juillet va vers sa fin, yeux mouillés.

Peut-on se satisfaire des mots des autres -du poète, du webmaster des sites emperruqués, de l'ancien pêcheur de morue en Islande, du revendeur sur trottinette de sorgho médiéval et énergisant, du peintre toujours soumis au nombre d'or, du psychiatre trilingue à tricorne ou du plombier pézillanais qui a oublié sa caisse à outils- pour bien dire le côté caché de nos sentiments.

Des gens n'arrivent pas à comprendre qu'un médecin et un rebouteux, voisins depuis leur âge de raison, puissent aller chasser, main dans la main et l'autre sur la gâchette de leur fusil, la belle bête à Tellet (Europe) ou au Kénya (Afrique). Moi, si.

Il est des journaux qui pleurent sur la disparition des "seins nus" sur les plages. Mais des pleurs, après les journées caniculaires.

Il avait pourtant une bonne bouille et des idées, forcément, en conséquence, que lui a-t-il pris de prendre, en moins de deux ave et un pater noster, les traits d'une tête de liste. Mais... n'est-il pas temps de...?

 J'étais déjà dans la salle du commandement, je voyais tous les engins, écrans et câbles qui bientôt seraient entre mes mains pour la grande réforme du monde, de ses milieux et de ses climats. J'étais dans la salle des lumières, le Versailles ou la NASA de tous les pouvoirs. La vanité commençait à grimper en moi, elle se situait à deux doigts de mon genou, lorsque une silhouette (qui y était sans doute plaquée) se détache d'un mur et se dirigea vers moi....C'était le robot en chef des sécurités de la maison. Il me reconnut et dit "tiens, te v'là, toi, le récidiviste..." Je n'étais pas particulièrement fier d'avoir été surpris dans ma quatrième tentative de Prise de Pouvoir. Arrivé à ma hauteur, sans hausser le ton, ni montrer de geste trop menaçant, le robot chef me prit par l'oreille, me fit pivoter sur place et me tira, sans aucun mot de récrimination, vers la sortie. Il referma rapidement la porte derrière moi. Dehors, tout en écoutant les pas du vigile qui s'éloignait, je songeais à une prochaine cinquième tentative de Prise de Pouvoir. Je le devais bien aux malheureux du monde, de ses milieux et de ses climats.

xxx

Publicité
Publicité
Commentaires
Met Barran
Publicité
Archives
Publicité